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Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Acné: PSTPiP1
Fièvre

Définition
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Les maladies associées aux mutations de PSTPiP1 (Proline-Serine-Thréonine Phosphatase-interacting Protein 1) sont des maladies rares. Le gène code la protéine PSTPIP1 qui est une protéine qui participe au cytosquelette des cellules. 
En cas de mutation, les patients présentent une maladie inflammatoire également appelée PAID pour « PSTPiP1 Associated Inflammatory Disease » en anglais.

Épidémiologie
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Il s’agit d’une maladie rare cosmopolite touchant au moins 200 patients dans le monde. 
Les symptômes débutent habituellement dans l’enfance. 
Etant donné sa rareté certains patients ont un diagnostic posé à l’âge adulte.

Génétique
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Le PAID se transmet sur le mode autosomique dominant : donc habituellement un sujet atteint a un de ses parents atteint.

Clinique
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Parmi les PAID, il existe plusieurs formes cliniques:

   -Le syndrome PAPA (Pyogenic Arthritis, Pyoderma gangrenosum and Acne syndrome), est le plus fréquent et le 1er décrit ; il se caractérise par des épisodes récurrents de fièvre, d'acné sévère, de pyoderma gangrenosum (PG) et d'arthrite stérile dans les articulations périphériques (genoux, chevilles et coudes).

Une maladie de Verneuil peut être associée réalisant alors un syndrome dit PAPASH (Pyoderma gangrenosum, Acne and Suppurative Hidradenitis).

   -Le syndrome PAMI (PSTPIP1-Associated Myeloid-related proteinemia Inflammatory syndrome), est une forme sévère, qui débute tôt dans la vie vers l’âge de 2 ans, et qui associe un syndrome inflammatoire biologique chronique avec un retard de croissance staturo-pondérale et des cytopénies. Les arthrites et l’atteinte cutanée est fréquente mais moins systématique que dans le syndrome PAPA.

Diagnostic
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

Le diagnostic repose sur une analyse génétique qui se fait par une prise de sang pour rechercher une mutation pathogène, dans le gène PSTPiP1.


La maladie PAID se transmet sur le mode autosomique dominant: donc habituellement un sujet atteint a un de ses parents atteint.


Le médecin référent pourra proposer aux membres de la famille une consultation afin d’identifier d’autres personnes atteintes de la maladie. 


Il existe une élévation de l’interleukine 18 dans le sang des patients atteints qui peut être dosée sur une prise de sang en routine dans certains laboratoires.

Évolution
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

L’évolution est habituellement par poussées. En l’absence de traitement, il peut y avoir des atteintes articulaires destructrices. Une amylose rénale (AA) peut également compliquer la maladie.
La prise en charge et le suivi doivent être coordonnés par le médecin expert en collaboration avec le médecin généraliste, le pédiatre et certains spécialistes d’organe en fonction des atteintes (rhumatologue, néphrologue..).

Traitement
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

L’objectif du traitement est la suppression des symptômes et la poursuite d’une vie socio-professionnelle normale. Il dépend des symptômes qui sont au premier plan: articulaires, cutanés, hématologiques en particulier.
Le traitement n’est pas codifié à ce jour.  Les biothérapies anti-interleukine 1 et les inhibiteurs de JAK peuvent être efficaces dans les formes sévères notamment avec arthrite et pyoderma gangrenosum. Le traitement du PAMI peut nécessiter une allogreffe de moelle osseuse. 
Le médecin référent réévaluera à chaque consultation l’efficacité des traitements.

Suivi
Maladies liées aux mutations de PSTPIP1

En cas de maladie associée à une mutation de PSTPiP1 confirmée, et compte tenu de la rareté de la maladie, un suivi par un médecin expert de la maladie est conseillé.


Il semble important de consulter deux fois par an son spécialiste et de contrôler l’inflammation dans le sang en dosant la CRP tous les 6 mois. Une fois par an minimum, on réalisera un hémogramme  et on contrôlera la créatininémie, l’interleukine 18 et le rapport protéinurie/créatininurie.

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