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Premier auteur: Sophie Georgin-Lavialle

Revue: European Journal of Internal Medicine

L'infection à Clostridium difficile comme déclencheur potentiel des crises de FMF

La Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF) est la maladie autoinflammatoire monogénique la plus fréquente au monde. Elle est associée à  des mutations du gène MEFV, codant la pyrine.


Le diagnostic d'une infection à Clostridium difficile s'avère complexe chez les patients souffrant de FMF, car lors des crises de FMF, les symptômes les plus fréquents incluent des douleurs abdominales fébriles accompagnées d'un syndrome inflammatoire biologique, des manifestations communes aux deux affections.


La toxine B de Clostridium difficile est un activateur spécifique de l’inflammasome pyrine.


L’infection à C difficile compliquant la FMF est une infection rare mais grave et potentiellement mortelle.


Elle doit être suspectée chez les patients FMF présentant une inflammation persistante inexpliquée et/ou des douleurs abdominales chroniques et/ou une diarrhée inhabituelle.


=> La toxine B de C difficile peut alors être recherchée dans les selles pour exclure une fausse résistance à la colchicine et éviter de commencer  à tort une biothérapie anti interleukine 1.


=> L’infection à C difficile chez un patient FMF doit être traitée activement, y compris par la transplantation fécale si nécessaire.



 
 
 

Premier auteur: François Rodrigues et al.



Caractéristiques de la fièvre méditerranéenne familiale après 65 ans

              La Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF) est une maladie autosomique récessive due à des mutations de MEFV et caractérisée par des poussées fébriles récurrentes. L'histoire naturelle de la maladie, à début pédiatrique et dont la mortalité était élevée au siècle dernier, n'est pas connue chez le sujet de plus de 65 ans.


              Cette étude rétrospective a repris les dossiers de 59 patients atteints de FMF et suivis à l'hôpital Tenon (Paris, France), soit 9% du total des patients suivis pour FMF. L'âge médian était de 73 ans. Si tous les patients étaient traités par colchicine, la population étudiée, née dans les années 1940-1950, avait eu un diagnostic tardif (âge médian 28 ans) et une initiation retardée de la colchicine (35 ans, année médiane d'introduction 1980). 73% des patients avaient une CRP intercritique élevée sous colchicine, et 37% ont dû recevoir un inhibiteur de l'inteleukine-1, avec une bonne tolérance. La prévalence de l'amylose AA était de 10%. Les comorbidités les plus fréquentes étaient cardiovasculaires (59% des patients) et d'une façon inattendue, hépatiques (37%), avec une fréquence élevée de cirrhoses (27%) non alcooliques, non virales et sans diabète associé, suggérant un lien avec la FMF. Neuf patients (15%) étaient décédés au moment du recueil, deux à cause de complications de la FMF, deux suite à des cirrhoses hépatiques, et cinq en lien avec des infections.


              En conclusion, l'étude indique que la FMF peut rester active après 65 ans, motivant un suivi spécialisé à vie avec surveillance de la CRP entre les crises ainsi que la prescription d'une biothérapie en cas de contrôle insatisfaisant de la maladie.




 
 
 

Dernière mise à jour : 23 oct. 2024


Les lents progrès contre la FMF

la Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF) est une maladie autoinflammatoire héréditaire.


Elle touche environ 100 000 personnes dans le monde, surtout dans les régions autour de la Méditerranée. Découverte il y a plusieurs millénaires, elle reste encore mal comprise, et les progrès pour la traiter sont lents malgré les avancées médicales.


Cet article parle des difficultés rencontrées par les patients et les médecins face à cette maladie, ainsi que des nouvelles solutions pour mieux la traiter.


Les lents progrès contre la FMF


 
 
 
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