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Premier auteur : P. Mertz

Revue: La Revue de médecine interne


Principaux intervenants dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine.
Fig1: Principaux intervenants dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine.

Résumé:


Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont des maladies aboutissant à une activation inadaptée de l'immunité innée en dehors de toute infection. Le champ des MAI monogéniques est en constante expansion, avec la découverte de nouvelles pathologies et mécanismes physiopathologiques grâce à notamment l’accès facilité aux séquençages pangénomiques. Les actinopathies avec manifestations autoinflammatoires sont un nouveau groupe émergent de MAI, lié à des défauts dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine. Ces maladies débutent le plus souvent en période néonatale, et associent à des degrés variables un déficit immunitaire primitif plus ou moins sévère, des cytopénies (en particulier thrombopénie), des manifestations autoinflammatoires notamment cutanéodigestives, des manifestations atopiques et auto-immunes. Le diagnostic est à évoquer essentiellement devant un tableau d’auto-inflammation cutanéodigestif de début précoce, associé à un déficit immunitaire primitif et à une thrombopénie ou à une tendance aux saignements. Certaines de ces maladies présentent des spécificités, notamment un risque de syndrome d’activation macrophagique ou une tendance à l’atopie ou à la lymphoprolifération. Nous proposons ici une revue de la littérature sur ces nouvelles maladies, avec une proposition d’approche pratique en fonction des principales anomalies biologiques associées et quelques particularités cliniques. Le diagnostic demeure cependant génétique, et plusieurs diagnostics différentiels sont à évoquer. La physiopathologie de ces maladies n’est pas encore entièrement élucidée, et des études sont nécessaires afin de mieux éclaircir les mécanismes inhérents pouvant guider le choix des thérapeutiques. Dans la plupart des cas, la sévérité du tableau indique l’allogreffe de moelle.

© 2023 Publié par Elsevier Masson SAS au nom de Société Nationale Française de Médecine Interne(SNFMI).




 
 
 

Premier auteur : P. Mertz

Revue: La Revue de médecine interne

Fig. 1. Voie de l’inflammasome aboutissant à la pyroptose et à la libération d’IL18 active.
Fig. 1. Voie de l’inflammasome aboutissant à la pyroptose et à la libération d’IL18 active.

Résumé:

Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont caractérisées par des dysfonctionnements de l’immunité innée, entraînant une inflammation systémique avec des manifestations cliniques variées. Le champ des MAI s’est élargi grâce à une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques et à l’avancée des techniques de génomique. Une nouvelle catégorie émergente de MAI se caractérise par une élévation importante de l’interleukine 18 (IL-18), une cytokine pro-inflammatoire synthétisée dans les macrophages et activée par la caspase 1 via différents inflammasomes, jouant un rôle dans la régulation de l’immunité innée et adaptative. L’IL-18 est impliquée dans de nombreuses fonctions, notamment la prolifération, la survie et la différenciation des cellules immunitaires, l’infiltration tissulaire des cellules immunitaires, la polarisation des réponses immunitaires, et la production d’autres cytokines pro-inflammatoires. Cet article propose une synthèse de la littérature sur l’IL-18, ses fonctions et son implication dans le diagnostic et le traitement des MAI. Les MAI associées à une élévation de l’IL-18 comprennent la maladie de Still, les maladies associées à des mutations de NLRC4, XIAP, CDC42, et PSTPIP1, ainsi que les déficits en IL-18BP. En dehors des maladies associées à PSTPIP1, ces maladies présentent toutes un risque de syndrome d’activation macrophagique. Le dosage de l’IL-18 dans le sérum peut être utile pour le diagnostic, le pronostic et le suivi de ces maladies. Des thérapies ciblant l’IL-18 et ses voies de signalisation sont actuellement en cours d’étude.

© 2024 Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS.




 
 
 

Premier auteur: S. Georgin-Lavialle

Mise au oint en français sur les MAI

Résumé:


Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont définies comme des désordres de l'immunité innée. Elles ont été initialement définies en opposition aux maladies auto-immunes en raison de l'absence d'implication du système immunitaire adaptatif et des auto-anticorps circulants. Les 4 MAI décrites en premier, sont appelées les MAI «historiques» et comportent : la fièvre méditerranéenne familiale (associée aux mutations du gène MEFV), les cryopyrinopathies (associées aux mutations de NLRP3), le syndrome périodique associé aux récepteurs du facteur de nécrose tumorale (associé aux mutations de TNFRSF1A) et le déficit en mévalonate kinase (associé aux mutations de MVK). Au cours des 10 dernières années, plus de 50 nouvelles MAI monogéniques ont été découvertes grâce aux progrès de la génétique. Le diagnostic est facilité par un interrogatoire reprenant les antécédents personnels et familiaux et grâce à l'analyse détaillée des signes et symptômes associés aux crises fébriles, qui doivent s'associer à la présence d'une élévation sanguine des biomarqueurs d'inflammation. Des techniques d'analyse génétique de plus en plus performantes peuvent contribuer à affiner le diagnostic. Ce chapitre propose une description des principales MAI et une aide pour guider le clinicien dans la suspicion et l'établissement d'un diagnostic de MAI.





 
 
 
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