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Premier auteur :ELHANI et al

Revue: La Revue de médecine interne


Démarche diagnostique de l’haploinsuffisance de A20.
Démarche diagnostique de l’haploinsuffisance de A20.

Résumé:

L’haploinsuffisance de A20 (HA20) est une maladie autoinflammatoire monogénique, associée à des mutations de transmission autosomique dominante du gène TNFAIP3. Elle entraîne un défaut d’inactivation de la voie pro-inflammatoire du NF-κB. Moins de 200 cas ont été décrits dans le monde. Le tableau clinique de la maladie repose essentiellement sur un triptyque constitué par une fièvre et/ou un syndrome inflammatoire biologique récurrents, une aphtose volontiers bipolaire et une folliculite cutanée. Cependant, le spectre clinique du HA20 est très large et inclut des atteintes digestives, articulaires, cutanées, péricardiques ou ganglionnaires. Il existe également une association fréquente à des manifestations et/ou des marqueurs auto-immuns, dont les anticorps anti-nucléaires et anti-ADN natifs. Ainsi, le diagnostic de nombres d’affections systémiques ou organiques et principalement la maladie de Behçet, la maladie de Crohn, voire le lupus systémique, a pu être redressé en diagnostic de HA20 par la recherche moléculaire d’une mutation hétérozygote avec déficit fonctionnel de TNFAIP3. Si les premières manifestations de la maladie surviennent souvent dans les premières années de vie, son diagnostic n’est souvent fait qu’à l’âge adulte et requiert une implication des médecins pédiatres et adultes. Les traitements du HA20 ne sont pas codifiés, reposant sur immunomodulateurs et immunosuppresseurs conventionnels ou biologiques adaptés à la symptomatologie du patient. Cette revue met ainsi la lumière sur les vastes challenges diagnostiques de cette maladie auto-inflammatoire rare mais probablement sous-diagnostiquée.

© 2023 Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SA




 
 
 

Dernière mise à jour : 6 mars

Premier auteur :Parentelli et al

Revue: La Revue de médecine interne

Fig. 2. Frise chronologique des découvertes des mutations somatiques et constitutionnelles dans les maladies autoinflammatoires
Fig. 2. Frise chronologique des découvertes des mutations somatiques et constitutionnelles dans les maladies autoinflammatoires

Résumé:

Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont des maladies liées à des dérégulations de l’immunité innée au cours desquelles les patients présentent classiquement des manifestations inflammatoires systémiques, en particulier de la fièvre, des éruptions cutanéomuqueuses, des arthromyalgies et des douleurs abdominales avec une élévation des biomarqueurs sanguins d’inflammation. Lors de leur découverte, ces maladies ont été associées à des mutations constitutionnelles dans des gènes codant pour des protéines intervenant dans l’immunité innée et il était considéré que ces maladies devaient donc débuter dans l’enfance. Ce dogme des mutations constitutionnelles dans les MAI n’est plus aussi incontestable puisque depuis 2005, plusieurs cas de mosaïcismes ont été rapportés dans la littérature, initialement dans les cryopyrinopathies, mais également dans d’autres MAI chez des patients avec des phénotypes cliniques évidents et un début tardif d’expression de la maladie, en particulier dans le syndrome VEXAS (Vacuoles, E1 enzyme, X-linked, Autoinflammatory, Somatic syndrome) et très récemment dans le gène MEFV. Les techniques de séquençage de nouvelle génération sont plus sensibles que le Sanger pour détecter les mosaïcismes. Ainsi, lorsqu’un diagnostic clinique semble évident mais qu’aucune mutation constitutionnelle n’est retrouvée par les analyses génétiques avec faible profondeur, il est utile de discuter avec les généticiens experts afin d’envisager une autre approche génétique que ce soit chez un enfant ou un adulte. Cela modifie les situations devant lesquelles les cliniciens peuvent évoquer ces maladies. Cette revue fait le point sur les cas de mosaïcisme décrits dans les MAI à ce jour.

© 2024 Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS.




 
 
 

Premier auteur : P. Mertz

Revue: La Revue de médecine interne


Principaux intervenants dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine.
Fig1: Principaux intervenants dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine.

Résumé:


Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont des maladies aboutissant à une activation inadaptée de l'immunité innée en dehors de toute infection. Le champ des MAI monogéniques est en constante expansion, avec la découverte de nouvelles pathologies et mécanismes physiopathologiques grâce à notamment l’accès facilité aux séquençages pangénomiques. Les actinopathies avec manifestations autoinflammatoires sont un nouveau groupe émergent de MAI, lié à des défauts dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d’actine. Ces maladies débutent le plus souvent en période néonatale, et associent à des degrés variables un déficit immunitaire primitif plus ou moins sévère, des cytopénies (en particulier thrombopénie), des manifestations autoinflammatoires notamment cutanéodigestives, des manifestations atopiques et auto-immunes. Le diagnostic est à évoquer essentiellement devant un tableau d’auto-inflammation cutanéodigestif de début précoce, associé à un déficit immunitaire primitif et à une thrombopénie ou à une tendance aux saignements. Certaines de ces maladies présentent des spécificités, notamment un risque de syndrome d’activation macrophagique ou une tendance à l’atopie ou à la lymphoprolifération. Nous proposons ici une revue de la littérature sur ces nouvelles maladies, avec une proposition d’approche pratique en fonction des principales anomalies biologiques associées et quelques particularités cliniques. Le diagnostic demeure cependant génétique, et plusieurs diagnostics différentiels sont à évoquer. La physiopathologie de ces maladies n’est pas encore entièrement élucidée, et des études sont nécessaires afin de mieux éclaircir les mécanismes inhérents pouvant guider le choix des thérapeutiques. Dans la plupart des cas, la sévérité du tableau indique l’allogreffe de moelle.

© 2023 Publié par Elsevier Masson SAS au nom de Société Nationale Française de Médecine Interne(SNFMI).




 
 
 
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